Une école dans la nature sauvage 3 jours par semaine toute l’année

L'autre connexion
L’autre connexion

Hier soir, Entre les Arbres a eu la joie d’assister à la projection du film “L’autre Connexion” de Cécile Faulhaber, et d’entendre les témoignagnes de la réalisatrice et du fondateur de l’école qui fait l’objet de ce film, Jean-Claude Catry.

Une école en pleine nature tout au long de l’année

Il s’agit d’une école canadienne, au large de Vancouver (Colombie Britannique), qui offre aux enfants une forme radicalement alternative d’apprentissage de la vie, en vue de développer leur don unique et de grandir sur leur chemin d’humain unique, grâce à une immersion en forêt 3 jours par semaine toute l’année. Il n’y a pas de séparations par ages, et même les parents peuvent venir [ré]apprendre et surtout se reconnecter. En effet, tout tourne autour d’une idée simple et pourtant essentielle : la reconnexion.

Une idée fondamentale : la reconnexion

L’idée est la suivante: chacun.e de nous nait totalement connecté.e à la nature, avec un don spécifique que la nature nous a donné. La connexion à la nature nous permet de rester connecté à nous-mêmes et à ce don, et d’apprendre dans la joie, l’envie et la curiosité. Grandir dans une communauté sécurisante et stimulante permettant une telle connexion permet à notre cerveau de se développer sur des bases de confiance et de grande intelligence émotionnelle, ce qui ensuite nous ouvre d’immenses perspectives sur le plan cognitif (confirmé ici: https://www.youtube.com/watch?v=3H5f7pakW8Y).

L’école met en musique un programme lui-même basé sur un protocole natif-américain très précis, transmis par différentes cultures natives du Canada, qui ont gardé les rituels et le savoir-être pour rester connecté et le transmettre aux jeunes humains. Ce protocole est issu de la sagesse des anciens cumulée sur des milliers d’années.

Des résultats qui parlent d’eux-mêmes

Cette école a accompagné des enfants dans la vie depuis déjà douze ans. Les résultats sont exceptionnels. Les enfants, habitués à relever des défis, à connaître leurs forces et leurs ombres, acquièrent ensuite une confiance en eux et en les autres, des capacités d’empathie et des facultés de débrouillardise bien supérieures à la moyenne des autres enfants. Ils ont non seulement appris, mais ils ont surtout appris à apprendre, avec confiance et avec joie et envie d’apprendre. Leur moteur interne est la curiosité.

Les apprentissages basés sur l’envie et la présence à soi

Le film montre le quotidien des apprentissages, les rituels (ex: cercle de gratitude tous les matins, même pour les tout petits, rituels de passage à l’adolescence, etc…), les principes du mentoring, et l’interaction homme-nature permanente. Un focus est fait sur le “sit spot”, un lieu spécifique, propre à chaque enfant, dédié au ressourcement, à la contemplation, à l’observation et à la pleine conscience. Chaque jour, les enfants rejoignent leur sit spot pendant une demie heure et y restent assis sans rien faire (quel que soit le temps), pour s’y retrouver et observer, d’abord ce qu’il se passe autour d’eux, à l’extérieur, et, en sentant ce que leurs capteurs sensoriels perçoivent, ils observent ensuite l’intérieur.

Au programme des journées: de l’apprentissage permanent, mais toujours avec joie et envie, que ce soit par le jeu, le chant ou l’expérimentation régulière et empathique de la relation à l’autre ainsi qu’aux différentes espèces animales et végétales de la forêt. Les enfants se transmettent leurs savoirs et leurs savoir-être entre eux, avant même que les adultes aient à intervenir à leur tour. Le film montre des enfants épanouis, plein de vie, souriants, en contact avec leurs émotions, capable de les exprimer avec authenticité, et capables d’empathie avec les autres, dans une envie d’apprendre qui ne s’éteint jamais. C’est édifiant.

La réalisatrice, Cécile Faulhaber, est venue filmer pendant deux mois cette école et a récolté un film qui peut faire l’effet d’un déclencheur puissant (pour ne pas dire LA bombe attendue) dans l’institution éducative publique française. Il montre à quel point le cocktail [nature sauvage + des processus bien pensés pour faire la passerelle avec les enfants] est efficace, inspirant, puissant et Ô combien essentiel.

Longue vie à ce film, longue vie à cette école, longue vie à cette autre forme d’éducation, bien plus en lien avec le vivant et notre vraie… nature !

Une école dans la nature sauvage 3 jours par semaine toute l’année
Retour en haut