Le sapin

Abies

 

Symbolique et propriétés énergétiques

Le plus fascinant chez le sapin est cette majesté droite avec laquelle il s’élève vers le ciel à travers l’obscurité de la forêt.

La sève du sapin circule dans le tronc avec fluidité et relie ses racines avec son faîte, où il y a ses branches et ses cônes. Entre les deux, il n’y a qu’un tronc lisse et droit. En ce sens, le sapin constitue plus que les autres arbres encore un lien entre le ciel et la terre.

Malgré cette belle propriété en lien avec le spirituel, le sapin ne figure pas dans le calendrier celtique quand bien même le cèdre, bien plus exotique, y a une place de choix. Ce n’est que bien plus tard que le sapin (pectiné) est devenu l’arbre de Noël. Il semblerait que cela soit du à sa capacité à rester toujours vert et à garder ses épines plus longtemps que l’épicéa (et peut-être à amener cette délicieuse odeur de thérébenthine jusque dans nos foyers déconnectés de la nature). D’autres symboles sont attachés au sapin. Un des plus connus est le lien à la mort avec l’expression “Ca sent le sapin”, issue du fait qu’un cercueil en sapin est bien plus économique qu’en chêne, ce qui permet de démocratiser une forme d’accès à la propriété (au moins sous forme de matière organique).

D’après Patrice Bouchardon dans son ouvrage “L’énergie des Arbres”, cette fluidité nous aide à lever les blocages, à apaiser les émotions, retrouver une respiration normale et à lâcher prise.

 

Quelques zooms sur l’écologie du sapin

Le sapin se décline en une cinquantaine d’espèces. C’est un des plus grands arbres européens, pouvant aller jusqu’à 60 m. Il est bénéfique pour les forêts, bien plus que le douglas qui a été récemment importé sans son biotope de champignons, bactéries et animaux auxilliaires et qui l’a peu à peu remplacé avec les conséquences écologiques que nous découvrons pleinement maintenant.

Les Celtes n’honoraient pas le sapin mais un de ses principaux parasites, oui. Il s’agit du gui, dont les druides étaient si férus. Le gui suce la sève élaborée et affaiblit les branches, qui, sous l’effet du stress, fabriquent de nombreux rameaux qu’on a appelé les balais de sorcières.

Il a d’autres ennemis comme tous les ongulés, qui adorent manger les jeunes pousses. Combiné avec les industriels d’aujourd’hui, qui font des coupes rases, ce fléau génère un recul du sapin car il repousse mal après les coupes. Et les sujets qui n’ont pas été coupés vivent mal un afflux brutal de lumière.

Le sapin cohabite souvent avec le pin. Une récente étude en Autriche a démontré quelque chose de fondamental, qui pourrait nous éclairer en tant qu’humains. En milieu favorable, où la terre est grasse et humide, où il ne fait pas trop froid et où le vent est calme, c’est à dire dans les fonds de vallée, les pins et les sapins se livrent une lutte sans merci pour les ressources. Ils veulent s’accaparer tout le gâteau, alors que ce gâteau est énorme. Plus haut, dans les derniers bastions des montagnes où les arbres s’accrochent à la vie en mode survie, il a été découvert que les deux mêmes protagonistes coopèrent. Ils se partagent les maigres ressources dont ils disposent, alors que le vent et le froid sont coriaces, et qu’il n’y a presque pas de substrat où s’enraciner et se nourrir.

 

Sources

Une TEDx sur l’Entraide, l’autre loi de la Jungle, Pablo Servigne : https://www.youtube.com/watch?v=ChkzJPO45qc

L’énergie des arbres, Patrice Bouchardon

Histoires d’arbres, Philippe Domont et Edith Montelle

Crédit photos : https://paysages-tschirhart.com/producteur-sapins-noel-haut-rhin-alsace/

Le sapin
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