L’églantier

Rosa Canina

Ouverture et vitamine C

Même si à prime abord, nombreux sont ceux qui voient en cette plante une “simple” ronce, qu’ils appellent parfois gratte-cul, il s’agit tout de même d’un arbre. Ses troncs épineux peuvent se déployer sur plus de 5 m de hauteur, dans un entremêlât de branches fines et couvertes d’épines. C’est que l’églantier est un rosier sauvage, avec les mêmes “troncs” dispersés, qui s’accrochent comme des lianes aux troncs d’autres arbres, dans les haies et les très jeunes forêts (entre les frênes pionniers, par exemple). Parfois, ils s’accrochent aussi à nos vêtements ou à notre peau, ce qui rend l’églantier assez rustre au premier abord. Surtout qu’à ce dossier à charge, s’ajoute celle de la propriété urticante de ses graines, le fameux poil à gratter. Alors, pourquoi s’intéresser à une plante aussi hostile ?

Les raisons sont nombreuses. Cet arbuste est une bénédiction, pour qui s’ouvre à l’idée de dépasser la première impression, et de rencontrer cet être au coeur de ce qu’il nous offre.

La fleur de l’églantier est l’églantine. Cette magnifique fleur déploie ses pétales en s’ouvrant très largement, puis ses pétales tombent très vite au sol, le recouvrant parfois de très belles couleurs. Et comme un buisson complet dispose de centaines de fleurs, l’ensemble reste en fleur très longtemps. Cette capacité à s’ouvrir, et à s’ouvrir encore et encore, contrairement à la rose domestique, bien plus sauvage, paradoxalement (au sens timide), a inspiré à Patrice Bouchardon l’idée que l’églantine nous apportait cette caractéristique à nous aussi, en nous permettant de nous ouvrir à nous-mêmes et à l’autre.

Et en automne, ces fleurs sont devenues des fruits rouges caractéristiques, les cynorrhodons. Plus précisément, ces coques rouges contiennent les fruits, qui sont ce que nous prenons pour les graines.

Ces “méta-fruits” sont délicieux dès que les premières gelées sont passées et qu’ils sont devenus blette (mous). Leur peau et leur chaire sont sucrées, et pleines de vitamines C (20 fois plus concentrée que dans une orange). Il faut éviter de manger les fruits jaunes et poilus (ce qui ressemble aux graines), qui sont urticants (c’est ça, le fameux poil à gratter). Il est aussi possible d’en faire des décoctions, de la bière, du vin, des infusions à froid, ou, si on accepte de perdre les propriétés apportées par les vitamines C, on peut faire les cynorrhodons en confiture ou en infusion à chaud. Dans tous les cas, il est conseillé de filtrer les poils des fruits (et les fruits).

On l’appelait parfois aussi rosier des chiens, car historiquement, on s’en servait pour soigner contre la rage. En fait, il a ensuite été démontré que cette plante n’apportait rien de spécifique pour aider à soigner cette maladie, à part cette haute teneur en vitamines C, qui pouvait aider n’importe quel souffrant à recouvrer – de manière complémentaire – la santé. C’est très efficace contre les infections, et notamment la grippe.

Ces fruits sont un véritable cadeau de la nature car ils sont délicieux et bons pour la santé, ils poussent partout, et en très grande abondance.

Sources

Patrice Bourchardon – L’énergie des arbres

https://www.passeportsante.net/ (beaucoup plus de contenus sur ses vertus)

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