Des bénéfices physiologiques scientifiquement prouvés

Introduction

 

Les dernières recherches scientifiques, dans des pays aussi distincts que le Japon, le Canada ou les USA, ont confirmé qu’il y avait bien au moins une corrélation, et parfois un lien de causalité entre le fait d’être en forêt et des améliorations de la santé de l’organisme, tant sur le plan psychologique que physiologique. Dans cet article, nous récapitulons les principaux bénéfices physiologiques scientifiquement démontrés.

 

Les apports de la forêt

 

Les phytoncides

Il s’agit de molécules émises par les arbres pour se défendre contre les bactéries ou les champignons nocifs pour eux. Parmi ces molécules, se trouve la famille des terpènes, souvent odorantes, et que nous pouvons parfois humer dans certaines forêts, notamment de résineux. Exemples de phytoncides: D-limonène (sent le citron, comme les épines de Douglas qui sentent la citronelle), Alpha-pinène (parfum de pin, très courant dans la nature), béta-pinène (dans le basilic ou l’aneth). Les phytoncides ont une action bénéfique sur le système nerveux parasympathique des humains, qui régule toutes les fonctions de régénération et de détente du corps et inhibent le système nerveux sympathique, qui est celui qui nous permet d’agir efficacement en cas de fuite ou d’attaque. Autrement dit, en forêt, l’humain se détend.

 

 

Les sons de la nature

Le silence, ou les sons naturels (chant des oiseaux, eau) stimulent le système nerveux parasympathique.

 

 

 

 

 

Une bactérie en particulier : Mycobacterium vaccae

Dans presque tous les sols forestiers, on retrouve cette bactérie a priori banale : Mycobacterium vaccae. Pourtant, de récentes recherches ont démontré qu’elle jouait le rôle d’antidépresseur naturel, et qu’elle avait elle aussi une action bénéfique sur le système immunitaire et sur les capacités cognitives.

 

 

Les lumières naturelles

Des lumières vertes et bleues, qui rassurent notre cerveau, programmé depuis des dizaines de milliers de générations, à chercher de la nourriture dans la nature, et qui a intégré le message que lorsque c’est très vert et très bleu, il y a beaucoup plus de chances de s’en sortir. Une détente s’opère lorsque notre cerveau est baigné de ces lumières, on parle même de luminothérapie. La forêt offre cela toute seule, au travers de milliers de nuances de verts, d’ombres et de lumières, lorsque le soleil joue à travers les feuilles.

 

 

Des formes naturelles

La forêt comporte de nombreuses formes fractales et des formes jugées universellement belles par tous les humains. Il a été démontré que les émotions positives, comme par exemple s’émeveiller devant le spectacle de la nature, augmentait le taux de cytokines pro-inflammatoires, des protéines qui boostent notre système immunitaire, une fois de plus. Le fait de regarder des formes naturelles comme les fractales peut diminuer notre stress de plus de la moitié.

 

 

Des feuilles qui filtrent l’air

Les feuilles agissent comme des filtres naturels pour purifier l’air. Les NOx et les particules fines, par exemple, sont admirablement retenues par les micro poils, invisibles à l’oeil nu, présents sur toutes les feuilles. Et quand il pleut, cette pollution est lavée et “mise à la terre” (amenée au sol par ruissellement). Les mesures effectuées en forêt, dans un champ et en ville sont significativement différentes. L’air en forêt est entre cent et mille fois plus pur selon les endroits, comparé à la ville. Cela vient de leur densité : le volume d’air qu’elles interceptent peut monter à 7000 tonnes d’air par km² par an ! Le bouleau blanc est un champion, car il peut absorber, en ville, jusqu’à 50% des pollutions émises par les véhicules à moteur, bien plus que le chêne. Décidément, le bouleau a bien des particularités.

 

 

De l’oxygène

Bien évidemment, la forêt nous offre, au moins la journée, des tonnes de dioxygène. L’air en forêt, la journée, est enrichi en O2 et mathématiquement, le taux de pression partielle en CO2 diminue légèrement. Le cerveau fonctionne mieux.

 

 

Et bien d’autres choses encore

La forêt apporte encore bien des aides pour nos organismes. Les ions négatifs auraient des effets énergisants et rafraichissant contribuant à une plus grande clarté d’esprit et un sentiment de bien être. Le contact direct avec le champ électrique de la terre favorise l’ancrage, qui lui-même améliore, une fois de plus, notre système immunitaire.  Les dizaines de milliers de plantes médicinales qui ont été identifiées par les humains poussent majoritairement dans les forêts du monde.

 

 

Bénéfices pour les humains

 

Ce paragraphe récapitule l’ensemble des conséquences positives de ces apports de la forêt sur notre santé sur le plan physiologique

Réduction du stress et amélioration du sommeil

Après un court temps passé en forêt, dès les 40 premières minutes, il a été identifié que le taux de cortisol dans le sang, la principale hormone du stress qui est le plus couramment identifiée comme “marqueur du stress”, diminue sensiblement. Et cette diminution se prolonge encore si l’exposition en forêt est prolongée jusqu’à au moins deux jours de suite. Les effets se ressentent ensuite pendant plusieurs semaines après l’exposition.

Le sommeil, quant à lui, gagne en qualité et en quantité. Après plusieurs jours passés en forêt, les personnes observées ont gagné significativement en durée de sommeil (plus d’une demie heure par nuit) et avec moins de micro-mouvements constatés. Cet effet durait ensuite dans le temps jusqu’à un mois.

Renforcement du système immunitaire

Le système , est boosté par les sons de la nature, comme les chants d’oiseau ou le bruit de l’eau, un bon ancrage, un sommeil de qualité, la bactérie Mycobacterium vaccae. La réduction du stress évoquée précédemment a également un effet bénéfique.

Au bout de trois jours et deux nuits passées en forêt, le nombre de cellules tueuses NK et leur activité ont pu être mesurés : les augmentations sont significatives : activité passant de 17,3% à 26,5 % et nombre passant de 440 à 661. A noter aussi les taux de la protéïne anticancer granulysine et des azymes granzyme A et granzyme B qui ont eux aussi sensiblement augmenté.

Ceci peut aussi expliquer pourquoi les patients des hôpitaux dont la chambre donne sur un arbre guérissent sensiblement plus vite et ont moins de douleurs que les patients dont la fenêtre donne sur un mur de brique (observé régulièrement dans les hôpitaux).

Des bains de forêt une fois par mois suffisent à maintenir une grande activité de ces cellules vitales du système immunitaire.

 

Autres constats importants

  • Baisse de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque
  • Stimulation du cerveau
  • Détente
  • Bénéfices psychologiques (prochaine rubrique, à venir)

 

 

Bibliographie

 

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