La connexion aux autres

« L’art de vivre, c’est la relation ; sans relation il n’est pas de vie (…) Une relation est un miroir dans lequel vous pouvez vous découvrir. »

Krishnamurti

Le mois dernier, nous avons exploré la notion de connexion aux émotions, et ce qui vient avec, l’intelligence émotionnelle.

Ce mois-ci, nous vous invitons à une nouvelle exploration : celle de l’art d’être en connexion avec d’autres humains.

Souvenez-vous, en janvier, nous donnions cette définition de la connexion, au sens large :

Etre connecté à quelqu’un ou à quelque-chose, c’est tout simplement être dans une relation consciente à cet être ou cet élément. C’est accepter de prendre le temps de le « voir », dans toute sa réalité, dans toutes ses dimensions. C’est faire le choix de l’accueillir pour ce qu’il est, sans le nier, ou sans le magnifier.

Et bien entendu, si cet autre est un frère ou une sœur humain.e, cette définition est d’autant plus valable.

Et comme j’ai besoin de cette connexion à ces frères et sœurs ! Homo sapiens est, comme tous les primates, une espèce sociale, et il meurt de solitude s’il n’est pas en lien avec ses semblables. Je me définis par mes relations avec les autres, qui vont être autant de miroir de moi. Une connexion en plus, et je m’enrichis d’un peu plus de moi. Une connexion en moins, et c’est un peu de moi qui disparait. Une partie de moi qui ne vibrera pas sur ce mode qu’offre la connexion spécifique avec cet humain-là.

Mais de quelle connexion parle-t-on ? S’agit-il de compter le nombre de vos followers ou d’amis sur les réseaux virtuels ? Ou bien s’agit-il uniquement de vos proches avec qui vous partagez beaucoup de temps ?

Etes-vous connecté à quelqu’un quand vous passez du temps avec lui sans être vraiment présent ? Et inversement, si vous n’êtes pas physiquement au même endroit qu’un autre, mais en lien l’un avec lui par la pensée – et surtout par le cœur, comment diriez-vous que vous êtes connectés lui et vous ?

La situation actuelle nous amène justement un très bon exercice en lien avec ce sujet.

Le COVID-19 fait partie de ces vivants avec qui nous ne souhaitons pas vivre. Il constitue une menace pour notre propre existence, alors nous faisons tout pour qu’il ne se propage pas. Nous voilà reclus, isolés les uns des autres pour des raisons sanitaires. Isolés ou confinés avec les mêmes proches – ou moins proches – pendant des semaines.

Déjà depuis deux semaines, nous expérimentions une autre façon de nous connecter au moment de nous recroiser dans le même espace physique. La bise, le hug et le serrement de main ont progressivement cédé la place à d’autres pratiques. Des « ah oui c’est vrai » gênés, des « ah tu fais partie de ces personnes qui ont cédé à la psychose ? », des « ah tu serres encore les mains, toi ? »… Mais aussi des adaptations rapides : un regard qui se pose, un contact visuel d’une ou deux secondes, d’âme à âme. Un temps conscientisé sans contact physique ne valait-il alors pas mille fois mieux que des bises faites en mode automatique ?

Maintenant, nous allons continuer à explorer de nouvelles manières de « faire connexion ». Chez soi, en vivant 24h / 24 avec les mêmes humains, mais aussi à distance.

Dans le premier cas c’est l’opportunité d’apprendre des savoir-être sur notre capacité à être en relation. La forêt nous inspire et nous aide à nous centrer pour y parvenir. Deux stages sont proposés sur ce thème pour grandir dans ce qui s’appelle l’intelligence relationnelle.

Dans le cas où nos connexions sont à distance, c’est l’occasion d’explorer d’autres manières de penser aux autres, de leur écrire, de leur parler par téléphone, de leur sourire par visioconférence, de les garder au plus profond de nos cœurs, et de sentir à cet endroit-là qu’ils font de même dans le leur. De sentir que cet endroit-là du cœur est exactement le même endroit.

Dans Interstellar, cette notion de connexion qui traverse absolument tout, le temps, la matière et même les trous noirs, s’appelle Amour, tout simplement. Et la théorie méta-astrophysique du film, c’est que l’Amour est une dimension à part entière, et que donc, il n’est pas altéré par les autres dimensions de l’espace-temps. Murph sent l’amour de son père à travers un trou noir, d’où pourtant ni matière ni énergie ni temps ne sortent.

Il ne s’agit évidemment que d’une fiction. Mais n’utilisons-nous pas les fables pour faire passer les plus beaux messages ?

Le COVID-19 n’est pas une fiction, même s’il crée une situation qui a tout d’une dystopie. Il nous met devant un choix important à la fois individuel et collectif. Individuel car il dépend de chacun de nous. Collectif car nous avons tous ce choix à faire.

Le choix entre la peur et l’amour.

Ce choix est simple. C’est le plus simple de tous. Et pourtant, il est ô combien difficile à faire. Il est simple à comprendre et à concevoir. Il n’y a pas de place pour les deux en même temps dans nos cœurs. Si nous sommes guidés par nos peurs, nos cœurs sont fermés et il n’y a plus d’amour, plus de lien, plus de connexion. Si nous sommes enracinés dans l’amour, il n’y a aucune place pour quelque peur que ce soit.

Notre système immunitaire est à voir comme un champ de force. Ce champ s’élargit si nous sommes dans la confiance et l’amour. Il se rétrécit si nous sommes dans la peur.

Actuellement, il y a besoin de le renforcer. Mettons-y plein d’amour, plein de connexions. Restons en lien les uns avec les autres malgré le confinement. N’ayons pas peur, tout en faisant attention à ne pas propager le virus. Depuis nos habitations, construisons un archipel connecté. Les Italiens se chantent des chansons d’une façade à l’autre depuis leur balcon et nous montrent ainsi la voie – et la voix ! – d’autres possibles en matière de connexion. Et plus nous expérimenterons cette connexion aux autres, en y mettant une énergie volontaire, légère et joyeuse, plus notre système immunitaire se renforcera. Le nôtre, ainsi que ceux des destinataires de cette énergie d’amour.

Bien sûr, si vous avez l’opportunité de vous promener en forêt, faites-le aussi, car votre système immunitaire s’en verra là encore bien renforcé.

Nous vous proposons ici une pratique pour renforcer votre système immunitaire par la sylvothérapie.

Renforcer son immunité par la sylvothérapie

Développer ses capacité de connexion aux autres

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