La connexion à nos besoins

“A mes yeux, les abeilles et les fleurs font partie d’une organisation qui rend la vie plus belle. Voyez comment elles assouvissent leurs besoins mutuels. Elles n’agissent pas par culpabilité, par devoir ou par obligation, mais le plus naturellement du monde. L’abeille butine la fleur pour recueillir son nectar et la remercie en la fécondant.

Marshall B. Rosenberg, dans “Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs”.

Qu’est-ce qu’un besoin, au sens de la Communication NonViolente ?

Marshall Rosenberg, le “père” de la CNV  (Communication NonViolente), nous rappelle que tous les humains ont les mêmes besoins dits “fondamentaux” et que leur bien-être et leurs émotions sont la résultante du degré de satisfaction de ces “énergies de vie” qui nous animent. Il en existe une centaine. Quelques exemples : nourriture, air, sécurité, affection, amour, appartenance, reconnaissance, apprentissage, sens

Avoir conscience de nos besoins, c’est être en contact avec ce qui compte pour nous en tant qu’êtres humains, pleinement vivants. Se connecter à ses besoins, c’est se relier à la vie en soi.

 

Lien entre besoins et émotions

Nos émotions, dont nous avons parlé dans un autre article sur les bénéfices de la forêt, sont comme un tableau de bord qui nous indique où nous en sommes par rapport à nos besoins. Lorsqu’ils sont particulièrement remplis, les voyants sont dans le vert, et nous ressentons de la joie, de la fierté, de la gratitude, de la sérénité, de la confiance, etc. et lorsqu’au moins un besoin est en souffrance, une émotion nait de type colère, tristesse, honte, culpabilité, dégoût, peur. L’émotion n’est pas le problème, c’est le panneau indicateur. Elle nous invite à nous questionner : “Mais quels sont les besoins dont je dois prendre soin prioritairement dans ma vie, maintenant ?”

En quoi la forêt peut-elle nous aider ?

Déjà, comme nous l’avons vu dans l’article sus-mentionné, elle nous aide à nous reconnecter à nos émotions. Lorsque je suis en forêt, je peux plus facilement ressentir où j’en suis dans la boussolle émotionnelle.

Une immersion en forêt va stimuler nos sens par l’interaction avec les vivants qui nous entourent. Et comme nos besoins viennent de notre corps, de nos tripes, nous allons pouvoir plus facilement “toucher” du doigt ce qui se cache derrière une émotion difficile ou inconfortable pour prendre soin des besoins qui sont en jeu “derrière”. Ou bien, nous allons plus facilement pouvoir honorer les besoins satisfaits, et célébrer cela, si nous ressentons des émotions agréables.

Quelques exemples :

– Revenir à l’essentiel permet de reconnecter à la fois à son besoin de sens et aussi à ses besoins essentiels en ce moment.

– Revenir au corps permet d’entendre les messages du corps dont l’intelligence est bien supérieure à celle de notre mental. Ces messages indiquent, comme les émotions, quels sont les besoins nourris et pas nourris.

– Etre en relation avec d’autres vivants peut révéler nos besoins de lien, d’appartenance et de partage et nous permettre de jauger comment ils sont pris en compte dans notre quotidien.

La forêt peut aussi nous inspirer dans nos stratégies

Une fois que nous avons identifié les besoins qui demandent à être vus et nourris (ou célébrés), nous pouvons plus sûrement imaginer quelles stratégies sont à leur service. Marshall Rosenberg nous rappelle que pour chaque besoin fondamental, qui sont universel pour tous les humains, existent des milliers de stratégies, qui, elles, sont le fruit de nos parcours, de nos cultures. Si j’ai correctement identifié le besoin qui compte pour moi, je peux choisir une stratégie au service de la vie, que ce soit ce besoin, qui est une manifestation de la vie à travers moi, et les besoins des autres, ce qui est important en cas de conflit. Les conflits portent sur les stratégies, pas sur les besoins.

La forêt nous aide à nous reconnecter au vivant à l’extérieur de nous et aussi en nous-mêmes, à commencer par nos émotions et nos besoins fondamentaux.

Là encore, la forêt joue un rôle, car en forêt, nous avons plus d’inspirations, car notre cerveau est apaisé donc plus réceptif, mieux oxygéné et stimulé par toute la créativité du vivant qui se déploie autour de nous.

Nous pouvons alors plus facilement imaginer une nouvelle stratégie, qui satisfasse à la fois nos besoins…

et les besoins de nos proches.

Pour des relations plus harmonieuses et au service de la vie.

 

Sources

Art-MellaEnquête et mode d’emploi, tomes 1 et 2

Marshall B. Rosenberg “Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs”

Concertience : Les formations CNV

 

 

Stages et formations en forêt pour augmenter sa connexion aux émotions :

Formation

« S’inspirer du vivant pour faire grandir son intelligence relationnelle »

Formation

« Forêt et relations collectives »

Bain de forêt de deux jours

« Se reconnecter au vivant autour de soi et en soi »

La connexion à nos besoins
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